Est-ce la fin du crédit facile pour les ménages les plus modestes? Mi-décembre, les autorités financières ont demandées aux banques de se montrer plus strictes. Les établissements financiers doivent désormais limiter les prêts au-delà de 25 ans et de ne plus prêter au-delà de 33% d’endettement, selon les recommandations du Haut conseil de stabilité financier. Et ce sont plus de 100.000 ménages qui pourraient en faire les frais cette année.

En 2019, 1,3 million d’emprunteurs ont souscrit un crédit immobilier, selon la Banque de France. Environ 20% ont dépassé les 33% d’endettement, selon l’économiste. Soit 250.000 ménages. Parmi eux, deux catégories de population risquent de finir sur le carreau à cause des recommandations du HCSF: les ménages qui gagnent moins de deux smic mensuels et vivent, pour la plupart, dans des zones rurales et ceux qui n’ont pas les moyens de baisser leur taux d’endettement ou d’allonger leur durée d’emprunt.

Leur nombre total est estimé par Michel Mouillart à 110.000 (90.000 + 20.000). Ce sont donc autant de ménages qui sont susceptibles d’être exclus du marché du crédit immobilier si 2020 comptait autant de nouveaux emprunteurs que 2019. «Récemment, deux dossiers d’emprunteurs au smic nous ont été refusés, déclare Sandrine Allonier, de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier. Les banques sont très attentives au secteur d’activité et à la stabilité professionnelle. La restauration est considérée comme risquée».

Alors pour pouvoir emprunter aujourd’hui il est nécessaire d’avoir un apport au moins pour les frais dit de notaire et des comptes sans disfonctionnement.